9 – Le jeu selon Crozier et Friedberg

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« Dire qu’il y a jeu n’implique nullement quelconque égalité de départ entre joueurs ni un quelconque consensus sur les règles mêmes du jeu. » (p115 – L’acteur et le système)

Je suis tout à fait d’accord avec ce point. Je crois d’ailleurs que c’est tout le sens de mes premières remarques sur les jeux, à savoir qu’il faut explorer des formes plus complexes de jeux, allant au delà de l’égalité de départ (pas très réaliste) et de la connaissance parfaite du cadre des règles. C’est dans ce sens par exemple que j’avais à cœur de laisser les conditions de victoire ouverte.

Ce qui est intéressant, c’est de constater que laisser les conditions de victoire ouvertes est souvent vu très négativement par ceux avec qui j’en parle, comme quelque chose de très injuste. On peut facilement le comprendre puisque c’est mettre beaucoup d’incertitude dans le système. Comment savoir si mes actions seront récompensées?

Ce qui est fascinant alors, c’est l’écart qui existe entre notre désir d’égalité des chances, peut-être une donnée primatologique, et la réalité sociale de cette égalité. Ce qui est intéressant également c’est que se sont les défavorisés de cette inégalité qui ont un sentiment de révolte, apparemment pas les bénéficiaires de celles-ci.

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